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Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Jean‑Luc Macia Les affinités manifestes d'Alexis Kossenko avec Telemann nous avaient déjà valu un beau disque en compagnie de la Hollande Baroque Society (Channel Classics). Puis le flûtiste devenu chef hissait son propre orchestre, Les Ambassadeurs, à un niveau inattendu dans un résumé du théâtre ramiste partagé avec Sabine Devieilhe (« Le Triomphe de l'amour », Diapason d'or, Erato). Ambassadeurs avec lequels il revient ici à Telemann et confirme ses progrès comme chef. Son soutien élégant met en valeur le jeu de Zefira Valova dans un concerto pour violon concis et serein. Mais c'est dans l'Ouverture, où des cors naturels vrombissent avec vaillance (nouvelle réussite de Jean‑François et Pierre-Yves Madeuf, qu'il est à son meilleur à la tête d'un orchestre flexible et cinglant ; une Suite parcourue d'échappées de chasse à courre, enjôleuse (Badinerie, Réjouissance), dansante (la Gigue!) mais aussi pompeuse (la Fanfare finale).
Kossenko connaît toutes les
nuances de la palette de Telemann : écoutez dans le TVW 52/e3 pour
traversière et violon les jeux euphoriques du premier mouvement, les
pizzicatos poétiques du premier Adagio, l'irrésistible mouvement
perpétuel du violon dans le Presto. Ce sens rythmique
(impressionnante bourrée au début du second concerto pour flûte)
s'accompagne d'un jeu mordant à la traversière (voluptueux arpèges et notes
piquées de la flûte dans le Vivace du premier concerto, seule oeuvre
inédite de ce programme).
Kossenko signe un disque formidable, seulement ombré par un continuo parfois
un peu raide. Globalement, un régal. |
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