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Appréciation d'ensemble: | |
Analyste: Jean‑Luc
Macia Le premier kyrie de la Messe en sol mineur (BWV235), au tempo soutenu, dégage une énergie roborative; celui qui ouvre la BVW233 est encore plus pétulant avec ses cors en chamade, et celui qui la referme, parodié de la Cantate BVW40, sonne avec beaucoup de vigueur, preuve qu'il n'est pas besoin de vingt‑quatre choristes pour soulever des montagnes expressives. Reste l'écueil des arias et de chanteurs nettement moins épatants à découvert qu'ensemble. Si les choix de tempos, d'articulations et d'ornementations des instrumentistes, irréprochables dans leur accompagnement, sont de bonne facture, les voix, plus anonymes, peinent souvent à séduire (avec, plage 5, un ténor exécrable) ‑ hormis les deux basses, Ben Davis et Eamond Dougan, aux timbres fringants et à la virtuosité acceptable. Seul soliste connu, le contreténor Robin Blaze était déjà de l'aventure du Purcell Quartet il y a quinze ans ! C'est peu dire qu'entre‑temps le timbre n'a pas gagné en couleur. Sur ce plan, les versions Chandos et Junghänel restent préférables. La plupart
des mouvements de ces messes sont des parodies de cantates et l'idée est
bonne de compléter le disque avec la BWV 102 dont un choeur et deux airs se
retrouvent dans les deux messes. Son interprétation est honnête sans nous
bouleverser même si le second altiste, William Purefoy, éclipse Blaze et si
Ben Davis exprime avec véhémence les injonctions de Bach dans son arioso.
Les deux autres messes devraient paraître dans quelques mois avec la Cantate
BWV 79 qui y est elle aussi généreusement parodiée. |
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