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Analyste: Isabelle Ragnard Un joli coffret de trois disques nous ramène aux débuts de Mala Punica et nous rappelle l'entrée marquante de Pedro Memelsdorff sur la scène discographique il y a vingt ans. Coincé entre les chefs‑d’oeuvre de l’ars nova (XIVe siècle) et les claires harmonies des Franco-Bourguignons, l'ars subtilior (art plus subtil) n'y avait jusque-là pas, ou très peu, voix au chapitre. Son versant français était rarissime au disque, son pendant italien inexistant. Les trois albums parus
chez Arcana
entre 1994 et 1996 sortaient de l'oubli Bartholomeus de Bononia, Magister
Zacharias, Anthonello de Caserta, Filipoctus de Caserta, Johannes de Janua...
et révélaient aux amateurs la subtilité exacerbée qui deviendrait vite la
signature de Memelsdorff. Dans son « laboratoire » de Mala Punica, le
flûtiste cultivait comme personne avant lui le raffinement des mélodies
médiévales et de leurs ruptures rythmiques, accentuait le ciselage des
figures musicales et l'autonomie des lignes contrapuntiques, cela dans une
densité quasi wébernienne d'événements musicaux. Travail d'ensemble ajusté
avec son collectif de virtuoses inspirés et de chanteuses... courageuses.
Travail patient: huit disques en vingt ans, dont l'influence sur la jeune
génération est considérable. |
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