Texte paru dans: / Appeared in:
*
Classica # 151 (04/2013)
Pour
s'abonner / Subscription information
SOMM248
Code-barres / Barcode : 0748871324824
En présentant I’intégralité Sonatas op. 1 et leurs lots de raretés, les London Handel Players souhaitaient fêter en beauté le 250’ anniversaire de la mort de Geminiani, plus connu des musiciens d’aujourd’hui en tant qu’auteur du traité The Art of Playing on the Violin publié à Londres en 1751. Contemporain de Haendel (qui l’accompagnait au clavecin devant Georges 1er), ce violoniste toscan ne put échapper à l’influence écrasante de Corelli et de son Opus 5. On retrouve donc la division entre Sonata da chiesa et da camera. Outre leur caractère plus capricieux et imprévisible par rapport au modèle corellien, les Sonates op. 1 ont connu trois éditions successives : originale (avec violon et basse continue- 1716), révisée (avec ajout de nombreuses ornementations- 1739), élargie (sous la forme de sonates en trio-1757). La version originale et ses deux avatars sont illustrés dans le présent disque au gré des oeuvres, auxquels ont été ajoutés quelques arrangements pour clavecin seul ou pour flûte se substituant au violon. Ces derniers sont les bienvenus: on cède sans tarder aux blandices de Rachel Brown (flûte à bec) dans le Grave qui inaugure le deuxième disque et à la liberté de ton de Laurence Cummings au clavecin.
Adrian Butterfield (premier violon) ne possède malheureusement pas toutes les qualités techniques requises pour faire de cette gravure la référence espérée. Certes, le style y est, les notes aussi, mais le son étranglé dès qu’on atteint les positions élevées (une spécialité de Geminiani) joint à un manque de vélocité compromet l’entreprise. Un violoniste de la nouvelle génération (Riccardo Minasi ? Julia Schröder?) souhaiterait-il relever le défi?
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
Click either button for many other reviews
