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Analyste: Roqer Tellart C’est au début du XVIe siècle qu’un nouveau venu — le violon ou vyolon — fait son entrée dans le concert des petits instruments à cordes frottées, d’abord à la cour de Savoie en 1523, puis bientôt dans les cités majeures de l’Italie du Nord, telles Ferrare, Milan et Mantoue. Au vrai il s’agit de l’adaptation de modèles déjà existants : rebec, lira da braccio, viola d’arco, etc. Longtemps associé à la musique de danse de son temps, le violon, passé 1550, vire à l’instrument de synthèse, à mi-chemin du savant et du populaire. Ici, un fonds musical
passionnant sort de son sommeil, le souci majeur du Miroir de Musique étant
de crédibiliser aussi bien le répertoire hérité des Franco-flamands que le
style spécifiquement transalpin qui renaît de ses cendres à partir de la
décennie 1490. Les choix opérés et l’approche inspirée du violon-poète de
Baptiste Romain et des siens tournent d’entrée à l’anthologie : pièces
empruntées à l’univers des motets, ricercari, contrepoints, madrigaux et
danses d’Italie et des Flandres. On fera fête à l’événement, avec, cerise
sur le gâteau, cette fascinante Padoana cortesa anonyme,
pressentiment de toutes les fièvres baroques à venir. | |
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