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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Sylvain Gasser Pour célébrer le cinquième centenaire de la Réforme, pouvait-on rêver mieux que ces treize cantates fondées sur des chorals de Luther, réunies par Christoph Spering ? Bénéficiant de la belle acoustique de la Melanchthonkirche de Cologne, solistes, choeur et instrumentistes déclinent les sentiments de foi avec une grande variété d'accents, depuis la joie pascale de la BVVV 4, ici étonnamment contenue, jusqu'à la confiance la plus assurée de la BVVV 14, en passant par l'éclat fastueux de la Cantate de la Réformation BVW 80. L’enregistrement de cette cantate avait déjà paru il y a un an, en complément de la version revisitée qu'en fit Wilhelm Friedemann Bach avec l'ajout de trompettes et de timbales (cf no 644). Ce qui frappe, c'est le sens des proportions et l'équilibre qui naît du jeu des lignes musicales subordonnées à l'impeccable diction du texte. À l'heure où on confie les oeuvres de Bach à une voix par partie, quel régal d'entendre un petit ensemble orchestral joliment coloré dialoguer avec deux niveaux vocaux : les solistes, excellents, et un choeur de seize chanteurs, irréprochable. Chez les instrumentistes, on note l'étonnant accompagnement orgue et cordes en pizzicato du récitatif « Siehe, ich stehe vor der Tür » de la BVW 61, le splendide violoncelle du continuo et le touchant hautbois dans l'air « O du von Gott erhöhte Kreatur » de la BVW 121. Il rappelle, sans toutefois l'égaler, celui de Marcel Ponseele avec Philippe Herrewegehe. Les musiciens offrent un écrin pour l'expression de la foi, au coeur de l'esthétique théologique de Luther : l'évangile est un bon chant avant d'être un texte, ce que saisit avec justesse Christoph Spering. Aucun des solistes n'apparaît en retrait, avec deux mentions spéciales: l'une pour la clarté du timbre du contre‑ténor Benno Schachtner, préférable aux altos féminins (notamment à Mélodie Ruvio), l'autre pour la luminosité et l'expression jamais affectée de la soprano Lydia Teuscher. Kein Bach ohne Luther, affirme‑t‑on outre‑Rhin. |
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