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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Philippe Venturini LE
PIANISTE RAFAL BLECHACZ RÉUSSIT À ALLIER INTENSITÉ EXPRESSIVE ET VIRTUOSITÉ
TECHNIQUE, RÉCONCILIANT AINSI DEUX CONCEPTIONS D'INTERPRÉTATION. Dès le premier mouvement, celui-ci exploite avec autant d'efficacité que de goût les capacités dynamiques du piano pour faire entendre les oppositions entre un soliste (un instrument plutôt mélodique aux trilles d'une insigne élégance) et un ensemble instrumental à la vaste palette chromatique. De même, dans l'Andante, le dialogue entre la cantilène, qui semble improvisée par la main droite, et la basse en croches régulières de la main gauche atteint une rare intensité expressive. Le pianiste polonais peut alors prétendre disputer la suprématie d'Alfred Brendel (Philips, 1976). Cette capacité à éclairer les lignes de l'intérieur, sans perdre la ligne directrice, trouve son parfait accomplissement dans les quatre Duettos, originellement pensés pour l'orgue, dans le cadre du ClavierÜbung III. La sûreté grâce à laquelle Rafal Blechacz avance sans peine dans le labyrinthe chromatique et les escaliers glissants en triples croches du BWV 802 ou le ton badin et le pied léger avec lesquels il s'engage sur le BWV 804 devraient faire école.
Dans les Partitas, le soliste trouve également le ton juste, évitant toujours de
prendre la pose (les sarabandes), laissant les courantes caracoler, les menuets
sourire comme le Scherzo et emportant les gigues dans le tourbillon d'un
mouvement perpétuel. Bach n'a pas à hésiter : il a trouvé son camp. |
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