Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Appréciation d'ensemble:
 |
Outil de traduction (Très approximatif) |
|
Analyste:
Jean‑Luc Macia Lors de la parution du premier volume de cette intégrale (cf. no 634), nous appelions de nos vœux un renouvellement de l'équipe (vocale et instrumentale) pour apporter plus de peps à l'interprétation. Le Ciel ne nous a pas entendu ! Si nous relevons la note d'un point, c'est eu égard à la qualité des partitions du prédécesseur de Bach à Leipzig. Écrite vers 1700, Gott, der Vater, wahn uns bei commence par une jolie sinfonia dominée par un hautbois poétique qui, mais oui, annonce Bach ; elle précède un seul morceau avoisinant les quatorze minutes où s'opposent des affects contrastés, où solistes et choristes (les mêmes puisque nous avons ici un seul chanteur par partie) dialoguent dans une effervescence stimulée par un violon aux envolées virtuoses avant de se conclure par un trépidant Alleluia. Datant probablement de la dernière année de Kuhnau (1722), le second Lobe den Herren, meine Seele du programme est sans doute la pièce qui se rapproche le plus du style de Johann Sebastian, même si son dispositif instrumental (avec deux cornets, trois trombones, et cordes à cinq parties) renvoie nettement au XVIle siècle allemand. Quant à la cantate Schmücket das est mit Maien (ca. 1708), elle marque un retour au concert spirituel d'antan (treize mouvements en dix‑sept minutes !) mais témoigne d'une science des effets (relances rythmiques, pauses subites, sensualité expressive) qui convient bien à un livret inspiré du Cantique des cantiques, et à son dialogue soprano/ basse (la fiancée et l'élu-divin). Les équipes de Gregor Meyer ‑ chanteurs seulement corrects, parfois imprécis (la basse), instrumentistes plus engagés ‑ donnent un élan suffisant à cette musique qui fut jadis mieux défendue par le King's Consort (Hyperion) ou Cantus Cölln (DHM). À ce détail près que toutes les oeuvres du nouveau CD sont inédites. |
|
