Texte paru dans: / Appeared in:
*


Classica # 180 (03/2016)
Pour s'abonner / Subscription information

Soli Deo Gratia
SDG722





Code-barres / Barcode : 0843183072224


 

Appréciation d'ensemble:

Outil de traduction ~ (Très approximatif)
Translator tool (Very approximate)
 

 
Analyste: Philippe Venturini

Depuis, son premier enregistrement de la Messe en si mineur (Archiv, 1985), John Eliot Gardiner a entrepris son pèlerinage Bach. Aussi envisage-t-il cette nouvelle visite par la même route, celle qui préfère à la notoriété des chanteurs l'anonymat des choristes. Mais la soprano ne rayonne pas assez pour éclairer le vitrail du « Laudamus Te » et la basse du « Quoniam tu solus sanctus » évoque un Polyphème ronchon sorti de sa caverne. Ces insuffisances, incontestables, ne doivent pourtant pas détourner d'une interprétation d'une singulière intensité collective. Dès les quatre premières mesures du Kyrie, qui relèvent autant de l'exhortation que de la supplication, Gardiner fait sonner son Monteverdi Choir comme un orgue dont il maîtrise les moindres nuances, toujours subordonnées au texte. Cette lecture impose une force intérieure irrésistible qui se manifeste autant dans le mystère de l'Incarnation ou la douleur martelée du Crucifixus avant l'ensevelissement final, pianissimo, que dans les moments de pure jubilation (Gloria, Et expecto) d'une virtuosité étourdissante.


  

Cliquez l'un ou l'autre bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
 Click either button for many other reviews