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Soli Deo Gratia |
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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Philippe
Venturini Depuis, son premier enregistrement de la Messe en si mineur (Archiv, 1985), John Eliot Gardiner a entrepris son pèlerinage Bach. Aussi envisage-t-il cette nouvelle visite par la même route, celle qui préfère à la notoriété des chanteurs l'anonymat des choristes. Mais la soprano ne rayonne pas assez pour éclairer le vitrail du « Laudamus Te » et la basse du « Quoniam tu solus sanctus » évoque un Polyphème ronchon sorti de sa caverne. Ces insuffisances, incontestables, ne doivent pourtant pas détourner d'une interprétation d'une singulière intensité collective. Dès les quatre premières mesures du Kyrie, qui relèvent autant de l'exhortation que de la supplication, Gardiner fait sonner son Monteverdi Choir comme un orgue dont il maîtrise les moindres nuances, toujours subordonnées au texte. Cette lecture impose une force intérieure irrésistible qui se manifeste autant dans le mystère de l'Incarnation ou la douleur martelée du Crucifixus avant l'ensevelissement final, pianissimo, que dans les moments de pure jubilation (Gloria, Et expecto) d'une virtuosité étourdissante. | |
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