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Appréciation d'ensemble:  |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
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Analyste: Jérémie
Bigorie Il fallut attendre 1946 pour que soit rendu public l’arrangement réalisé par Bach du Stabat Mater de Pergolèse et catalogué comme BWV 1083. En conformité avec la liturgie protestante et sa propre esthétique (la densité contrapuntique se voit ainsi renforcée par l’émancipation de l’alto), le Cantor de Saint- Thomas modifie jusqu’au parcours même de l’oeuvre puisque le texte du psaume Tilge, Höchster, meine Sünden lui imposait de substituer, à la méditation douloureuse de l’original, l’espérance en la rémission des pêchés, même si l’Amen conserve son rôle conclusif. Bien que Bach jugule la théâtralité italienne de manière à coller au texte, l’interprétation de Céline Scheen et de Damien Guillon n’accuse aucun déficit à cet égard : les inflexions doloristes, zébrées par les phonèmes fracassants de l’allemand, comme la fébrilité palpable n’ont rien de janséniste : la captation rapprochée donne ainsi à entendre les respirations des musiciens accompagnant les phrasés. Les deux voix se marient à merveille, accordant leurs phrasés en « mini-soufflets » sur les notes longues avec une grande souplesse. Plus virtuose et virevoltante, l’écriture vocale de Vivaldi permet aussi à Damien Guillon de travailler sur les couleurs de sa voix et de mettre en valeur desgraves superbement timbrés. On aime son approche à la fois pudique et subtile du célèbre Cum dederit dilectis suis somnum : évoluant sur l’entrelacs chromatique des cordes, sa voix apparaît alors comme la manifestation sensible d’un sismographe de l’âme. Le Banquet Céleste, d’où se détache le violon vibrant de Baptiste Lopez (Gloria Patri), est en parfaite osmose avec le chanteur-chef. Ce couplage original enrichit une discographie que domine toujours l’incandescent Carlos Mena dans le Nisi Dominus enregistré avec Philippe Pierlot et son Ricercar Consort (Mirare).
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