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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Philippe
Venturini
LE CLAVECIN
MIS EN SCÈNE Il laisse ainsi flotter l’indécision des premières lignes, non mesurées, avant de progressivement resserrer l’étau du métronome en un 12/8 délicieusement chaloupé puis de lever d’un seul geste le rideau de la fière Allemande de Royer qui accueille une galerie de personnages haute en couleurs.
Ce va-et-vient
entre le clavecin et l’opéra, que Rameau et Royer ont sans cesse effectué,
mène Jean Rondeau vers de saisissants contrastes où la mélancolie (Les
Tendres Plaintes du premier, L’Aimable du second) le dispute à
l’impatience des Tambourins et au tumulte: les batteries de doubles croches
répétées sonnent comme des rafales de mitraillettes dans Le Vertigo
et La Marche des Scythes fait défiler des sautereaux aux becs affûtés
comme des sabres. Confié à des mains aussi expertes, le clavecin n’a rien
d’un boudoir pour précieuses ridicules ou comtesses alanguies mais devient
le grand écran des émotions. Jusqu’au vertige. | |
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