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Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Roger‑Claude Travers Pour son troisième et dernier volume de concertos pour hautbois vivaldiens, Simone Toni a commandé au facteur Olivier Cottet une copie de l'instrument du Royal Albert Hall, qui faisait partie de la collection Rossini. Son nouvel « angelo di avorio », autrement dit son hautbois au corps d'ivoire, sonne en la 432,5 Hz pour s'accorder avec l'éblouissant orgue baroque conçu à Venise en 1751 par le fameux Pietro Nacchini pour l'église de l'Ospedaletto. L’édifice est, hélas, actuellement sinistré à la suite d'un incendie.
Une fois
encore, Toni s'autorise toutes les audaces et convainc. Le travail sur les
sonorités, surtout, est abouti. Le nouvel « ange » a moins de gouaille que
la copie d’Anciuti élue pour le récitai initial (cf no 624), et plus
de fraîcheur et de vivacité que la copie de Scherer retenue pour le second
(cf. no 626), Idéal pour les pages de jeunesse RV 446, 458 et 462, où
le hautbois rivalise de friponnerie avec l'orgue aux drôles de basses
(registre de trompette ?) qui « pète » sans vergogne dans les mouvements
rapides du RV446. Ces anecdotiques mais irrésistibles ponctuations du
continuo ne sont qu'une facette du superbe Nacchini ‑ un personnage en soi !
‑ aux registres habilement choisis par Davide Pozzi. La dynamique alerte est
soutenue par les archets (à un instrument par partie) très rythmiquement
engagés, comme la guitare baroque et l'archiluth de Simone Vallerotonda,
acteur d'une Follia impeccable. Cette intégrale fera référence. |
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