Texte paru dans: / Appeared in:
Bach, J.S. : Inventions et Sinfonies, |
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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste:
Gaëtan Naulleu Zhu Xiao‑Mei n'était pas revenue aux Inventions et Sinfonias depuis ses études au Conservatoire de Pékin. À Leipzig, les micros restituent la richesse d'un toucher toujours à la frontière de l'effleuré et du profond, comme la plume du calligraphe. L'Invention en do mineur, ingrate, est un modèle de cantabile également épanoui aux deux mains (les trilles en levées seront question de goût, ils seront plus encombrants dans l'Invention en si mineur). À l'autre extrémité des deux cahiers, les arpèges redoutables qui zèbrent la dernière Sinfonia perdent le brio capricieux que nous aimons y trouver ‑ mais ici encore, quel bonheur du cantabile, irradiant chacun des trois motifs que Bach superpose. Dans cette approche, la tension polyphonique sollicite peu les ressorts rythmiques. Le geste intense et pudique manque à nos oreilles quelque- fois de franchise ‑ les Invention en mi et la majeur, une Sinfonia en fa mineur sans abîmes ‑ mais pas un instant de présence. La Sinfonia en sol mineur, abordée comme un caprice à mi‑voix, renonçant à tout lyrisme, étonne puis convainc. Le plus beau, le plus secret vient avec la Sinfonia en mi bémol (version ornée), dont les dissonances heureuses n'ont jamais paru si proches de Fleurs soIitaires semées dans les Scènes de la forêt par Schumann.
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