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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: David
Loison Johann Gottfried Walther aura trop longtemps souffert de la comparaison avec Bach son cousin, ami et rival à Weimar. Pourtant l’inspiration constante qui anime les variations de choral, la fermeté de l’écriture, la vigueur des transcriptions de concertos justifiaient pleinement une intégrale. Walther incorpore avec génie l’héritage de l’école du Nord, dialogue avec Pachelbel et s’imprègne de musique italienne. Le principal mérite de cette intégrale est de nous faire prendre la mesure de l’univers passionnant des variations de chorals qui constituent le substrat de cette oeuvre imposante. Précis, Simone Stella met en valeur l’écriture en canon qu’affectionne tant Walther. Son style retenu se révèle efficace dans cet univers à la fois contraint dans sa forme, sobre et poétique. Les dynamiques enlevées soulignent l’élégance rythmique des bicinia et trios. Les jeux solistes du petit orgue Zanin de Padoue (2006) donnent une couleur certaine à cette interprétation mais le manque de rondeur des anches de pédalier et des mutations rompt parfois l’équilibre de la polyphonie. Les concertos sont également conduits de façon vivante et ferme. On aurait cependant aimé comme pour les préludes et fugues davantage d’audace dans les changements de registration. Cette interprétation ne parvient pas toujours à saisir une dimension plus intime qu’Olivier Vernet mettait en évidence dans son disque consacré à Walther (Ligia). Elle soutient en revanche la comparaison avec les deux volumes consacrés au maître de Weimar par Craig Cramer pour Naxos qui font une large part aux concertos.
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