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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Jérémie
Bigorie Leonardo Garcia Alarcón maintient le cap sur la Sicile après deux albums consacrés à Falvetti. Mais là où Il Diluvio universale et Nabucco prêtaient le flanc à l'expérimentation instrumentale à travers un effectif reflétant le creuset culturel Orient/Occident ces deux requiem se concentrent sur le choeur,sobrement: accompagné d'un orgue et d'un dulcian. Dès l'Introitus de la Messa de Capuana, le climat d'intériorité saisit l'auditeur à la gorge pour ne plus le lâcher. Nous sommes conviés à pénétrer dans la crypte, aux volumes à la fois enveloppants... et un peu oppressants. Il faut moins s'attendre à la plénitude sonore d'une grande fresque chorale qu’à une introspection ardente, animée par une large palette d'expressions. Et Dieu sait qu’il en faut pour rendre justice à cette écriture polymorphe juxtaposant sections aux rythmes (binaires, ternaires) et aux styles (homophoniques, polyphoniques, concertatos) si contrastés, où affleure même le relent médiéval de la quinte à vide. Alarcón maintient un geste rugueux, évite de lustrer la matière, sans excès pathétiques cependant. De Rubino l'on connaissait les Vêpres du Stellario grâce à l'enregistrement de Gabriel Garrido (K617) ; sa Messa di morti n'est pas sons évoquer les Madrigaux guerriers et amoureux de Monteverdi tant le texte liturgique semble traité à la manière d'un sonnet de Pétrarque jusque dans les figuralismes les plus explicites.
On déplorera juste les timbres peu avenants des solistes dans les passages à une et/ou deux voix (notamment le contre‑ténor du « Libera me »), mais le travail accompli par le chef argentin à la tête du Choeur de chambre de Namur fait mouche!
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