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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Jean‑Luc Macia Double
intérêt: d'abord un programme astucieux (avec cinq opus inédits sur six) qui
démontre le peu de différence qu'il pouvait y avoir entre musiques de
chambre et orchestrale, puisque trios et sonates possèdent la même opulence
que les trois concertos (joués à un instrumentiste par partie). Ensuite le
brio de l’Accadernia Giocosa, formée essentiellement de membres de
l’Orchestre de la Radio bavaroise s'adonnant aux instruments anciens ‑ soit
l'équivalent des Berliner Barock Solisten issus des Philharmoniker. De
l'entrain, une palette vive où les cordes reflètent le
brillant des hautbois, du rythme, une fantaisie virile, pas une
mesure qui tourne à vide ou s'admire sans son beau miroir: on devine
parfois le modèle Reinhard Goebel, qui à d'ailleurs mené
plusieurs projets avec la jeune Accademia (née en 2010). On est captivé par
la verve des solistes dans le trio pour deux violons et basse tout comme par
le brio de deux autres violonistes (quel riche pupitre !) dans le
Concerto TWV43/B1. Et que dire des arabesques voluptueuses
énoncées par le flûtiste Henrik Wiese dans le concerto qui lui est dévolu:
pur délice, notamment le trio du Menuet. Le clavecin de Peter Kofler
n'offre ni le plus adroit et ni plus souple des accompagnements, mais il a
sa part dans le punch à couper le souffle des allegros. La Sonate TWV
50/4 témoigne bien du génie de Telemann: deux hautbois, basson, deux,
violons, deux altos et basse y déploient la texture somptueuse d'une
symphonie : quant au Concerto françois qui ouvre le disque, il
adopte le même effectif avec une écriture complexe, toujours variée, pleine
d'enjouement. Ce que les musiciens bavarois expriment avec un enthousiasme
contagieux. Un disque euphorisant, assez unique dans son genre au sein du
paysage baroque d’aujourdhui. |
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