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Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Philippe Ramin Luc Beauséjour a pris son temps! Il nous offre la seconde moitié du grand oeuvre pour clavier de Bach huit ans après la première. Composé avant 1744, ce deuxième Livre est plus hétérogène que le premier, et tendu par une rhétorique aventureuse qui pose des enjeux musicaux nouveaux. Ces enjeux, cette variété, on ne les trouvera pas ici. Gardien d'une tradition du beau toucher et de l'élégance mesurée qu'il a héritée de Kenneth Gilbert, Beauséjour confine la diversité des formes dans un temps musical rassurant, parfois voisin de la placidité. Un exemple ? Le Prélude en do dièse mineur, fantomatique et rêveur, puis sa fugue qui enfile les croches sans expression. La grande maîtrise technique fait regretter l'absence de prise de position, remplacée par un balancement immuable (Prélude en ré majeur) ou une douceur d'accents uniforme (fugue du même prélude). Les clavecins sont en adéquation avec l'approche: un modèle XVIIIe agréable et doux; un XVIIe légèrement plus dense. Un clavier certes bien tempéré, bien intentionné, bien conduit, pour une jolie promenade qui ne nous emmène jamais loin.
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