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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
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Analyste: Philippe Ramin On sait tout l’attachement de Piotr Anderszewski à l'oeuvre de Bach, discrètement évoqué dans le magnifique documentaire de Bruno Monsaingeon Le Voyageur intranquille, et dont témoignent ses récitals depuis longtemps. La dernière des Suites anglaises figurait au programme de son tout premier disque pour Virgin (aux côtés de Beethoven et Webern): en voici trois autres, publiées par le même éditeur mais sous son nouveau nom, Warner. L'approche du pianiste s'appuie fortement sur la structure de la musique qu'il utilise comme signature de chaque Suite. L’amplification des entrées dans le Prélude en mi, les imitations de l'Allemande, les plans sonores successifs puis superposés de la Gigue, sont autant d'outils formels clairement énoncés sous ses doigts ; ils vont, à la manière d'un Gould, servir de socle à l'expression. Sa sûreté d'analyse mène Anderszewski à des choix étonnants mais remarquablement efficaces, comme une Sarabande monumentale jouée decrescendo, suivie de son double orné dans un piano feutré. Les transpositions à l'octave dans les reprises de quelques danses enrichissent la palette ornementale au même titre que les occasionnels ponts et conduits ajoutés avec goût.
Anderszewski ne s'attache guère à
la précision formelle des ornements (dernier double de la Courante en la),
il préfère en dégager une matière vocale à la manière de Sokolov pour le
répertoire français de la même époque. Les pièces plus aimables ont le
jarret ferme et l'éloquence impérieuse, mais l'interprète sait y distiller
une tendresse toute ramiste (Passepied II) et renouveler l'attention
par un traitement expressif des intervalles. Rien de convenu ni de
systématique. La chose est assez rare, chez les pianistes jouant Bach, pour
qu'on l'applaudisse.
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