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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste:
Jean‑Luc Macia Si seulement cette anthologie de cantates luthériennes avant Bach bénéficiait d'une interprétation aussi enthousiasmante que sa conception ! « Tourment et consolation »,. le titre de la notice résume le propos de ces oeuvres bien servies par le disque, imprégnées d'un dolorisme légèrement masochiste mais porteur d'espérance. La mort crainte versus la mort souhaitée comme une nouvelle vie: rhétorique dont Bach fera le coeur d'innombrables cantates.
Elle s'expose dès les premiers mots d'une extraordinaire cantate en chaconne de Buxtehude, « Jésus, vie de ma vie, mort de ma mort ».Van Immerseel (dans une lecture chorale) lui donnait une profondeur de timbre et de geste à laquelle Daniel Taylor ‑ contre‑ténor devenu chef ‑ préfère une litanie apaisée et un peu soporifique. Le ton tragique adopté dans la brève aria de Johann Christoph Bach est mieux venu, avec cet émouvant chromatisme sur le « Welt, gute Nacht » du mourant, mais les tutti restent anémiés. Dans le vrai‑faux Miserere de Kuhnau, prédécesseur de Bach à Leipzig, il faut attendre les derniers mouvements pour en saisir enfin la force expressive ‑ Robert King (Hyperion) en a mieux traduit les interrogations et les élans. Malgré son ton toujours suave, Taylor nous touche par moments dans la superbe cantate de Bruhns, où les solistes émergent parfois de la brume générale. Ce n'est pas rien, mais c'est bien peu face à de la théâtralité évocatrice et vraiment consolatrice de Jünghanel (HM).
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