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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Philippe
Venturini Des ces pages déjà bien servies par la discographie, Telemann rappelle avec quelle habileté il mêle les styles et les genres. L’ouverture de la Suite TWV 55:a2 prend en effet des allures de concerto pour flûte à bec, de nombreux mouvements de suite adoptent la virtuosité italienne et le Concerto TWV52.al pour flûte à bec et viole associe des instruments emblématiques des deux côtés des Alpes dans une musique qui évolue déjà vers le style galant. En une heure et vingt minutes, Sigiswald Kuijken et sa Petite Bande résument ainsi un grand moment d'histoire. Avec la bonhomie et la spontanéité qui le caractérisent, l’artiste ne cherche jamais à convaincre ou, encore moins, à conquérir son auditoire. Il ne cherche qu'à transmettre des oeuvres qui lui plaisent et à faire entendre un compositeur dont il apprécie, vraisemblablement comme Haydn, la franche personnalité et l'esprit lumineux. Aussi peut‑on apprécier la flûte plus immédiatement de Frans Brüggen (Teldec) ou Dan Laurin (Bis) ou la viole plus riche de couleurs de Jordi Savall (Alia Vox). Sigiswald Kuijken et ses musiciens, réunis dans une configuration minimaliste à un instrument par partie, permettent de savourer la science des couleurs et l'étonnante créativité d'un Telemann à la générosité sans fin. | |
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