Outil de traduction ~ (Très approximatif)
Translator tool (Very approximate)
Analyste: Stéphane
Friédérich
Dans la réverbération naturelle de l'église saint Thomas de Leipzig, celle
où repose Bach, la pianiste chinoise nous livre sa deuxième version
enregistrée (après celle, en audio, de Mandala ou de Mirare, de 1990). Avec
une sûreté de jeu saisissante, elle organise le flux, la logique interne de
l'oeuvre. De plus, sa conception patiente et organique chante pleinement
dans l'atmosphère du lieu; elle « vit » l'oeuvre dans l'expression d'une
foi, laissant parfois la mémoire digitale prendre le relais, ce qui explique
ces instants de détente durant lesquels l'esprit se repose après trop de
concentration. Le toucher est superbe, plein de douceur, à l'image de sa
méditation. Yeux fermés, Zhu Xiao‑Mei construit son univers. Très proches,
les caméras dissèquent la souplesse des mouvements qui suivent les courbes
de la musique. L'heure‑et‑demie passe comme par enchantement jusqu'au
magnifique salut: prenant le bouquet qu'on vient de lui offrir, la pianiste
part le déposer sur la tombe de Bach, à quelques mètres du piano. Tourné
dans la Vallée de la Clarée, dans les Alpes, le documentaire est d'une
grande beauté. C'est grâce à cette nature, au silence, que Zhu Xiao‑Mei nous
fait entrer dans la confession de « son » Bach. Superbe.