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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Jean‑Luc Macia L’orchestre fondé par Christopher Hogwood et dirigé depuis 2006 par Richard Egarr a créé son propre label, dit-il, pour revenir aux sources des oeuvres. Comme pour les Brandebourgeois (HM, cf no 568), Egarr préfère dans les quatre Suites un groupe de solistes à l'habituel orchestre de chambre comptant trois ou quatre premiers violons, et baisse le diapason « à la française ». S'il revient ainsi au noyau instrumental dont Bach disposait à Weimar, il ne se laisse pas tenter pour autant par les reconstructions de versions originales sans trompettes ni timbales, que Siegbert Rampe (MDG) et surtout Monica Huggett (Avie, Diapason d'or) nous ont dévoilées. Voici donc l'instrumentation traditionnelle, mais au régime. Les parties pointées des Ouvertures des deux premières Suites sont phrasées avec une certaine inventivité, où les ornements volubiles des hautbois puis de la flûte nous évitent des temps forts appuyés. Hélas, les fugues sont débitées sans légèreté ni fantaisie; Les reprises des parties B et A’ sont effectuées (le premier volet de la BWV 1069 s'étire ainsi sur presque treize minutes). On, n'en demandait pas tant.
Dans ses notes d'intention, Egarr
regrette que l'interprétation des quatre Suites soit devenue une course de
vitesse depuis quelques années, et prend pour référence les danses
françaises dont Bach s'inspire. Argument léger, si l'on pense que tous nos
musicologues convergent vers des tempos très allants pour la plupart de ces
danses au début du XVIIIe siècle. Le résultat ? Sinistre. Des hautbois épais
et des rythmes sans élan empèsent la BVW 1066. Si les broderies de
Rachel Brown à la flûte nous charment par moments, les tempos relâchés sous
la molle battue d'Egarr (la Sarabande!) nous font bâiller aux
corneilles tout au long de la BWV 1067, Badinerie (bredouillante)
comprise. Dans les deux dernières Suites, les pauvres cordes solistes
ploient sous des trompettes fulminantes ‑ optimiste, Egarr nous promettait
que le diapason bas réglerait tout problème d'équilibre. L’Aria de la
BWV 1068 est simplement banal. A oublier.
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