Texte paru dans: / Appeared in: Ricercar |
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Appréciation d'ensemble / Overall evaluation : | |
Analyste: Philippe Venturini Heureuse initiative que d’aller s’aventurer au-delà du numéro 500 du catalogue Hitchcock, là où sont répertoriées les rares pages instrumentales de Charpentier. Mais on se surprend à constater la présence d’un choeur et de solistes dans un tel programme. C’est que les artistes, pour faire « découvrir trois aspects bien distincts » de la partie la moins connue de l’oeuvre du compositeur, ont choisi d’y ajouter, avec discernement, des voix. Les « simphonies » Pour un reposoir, ces pièces pour cordes destinées à accompagner la présentation du saint sacrement sur un autel provisoire, sont ainsi colorées des interpolations en grégorien. Reinhard Goebel (Archiv, 2003) les avaient ignorées alors que Charpentier les prévoit. La majestueuse à la française qui sert de préambule est interprétée avec la solennité adéquate alors que le Tantum ergo adopte une attitude plus naturellement orante. Poursuivant leurs rencontres, les interprètes ont ajouté quelques noëls traditionnels tels Joseph est bien marié aux Noëls sur les instruments (les trois numéros de H. 531 et les sept de H. 534). La fameuse Sonate à huit reste bien évidemment étrangère à un tel traitement. Si la justesse du trait et du goût ne sauraient être mis en doute, ils semblent parfois brider l’expression et enfermer ces pages (la sonate en particulier) dans une sagesse bien peu ultramontaine. Il faut reconnaître que la grisaille de la prise de son ne facilite pas le contact avec les musiciens.
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