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Analyste: Jean-Luc Macia Nous avons entendu déjà avec un certain plaisir Dominik Wörner dans quelques disques Bach, dont deux volumes de l’anthologie de Kuijken chez Acccent, mais il se montre bien insuffisant ici dans les grandes cantates pour basse. La voix est robuste et puissante, égale sur tout le registre sans, hélas, arborer un nuancier de couleurs satisfaisant. L’attendrissement (oh ! ce « Schlummert ein » de la BWV82 d’un prosaïsme rebutant), le sourire, l’épanchement ne sont pas dans sa nature. Ne quittant jamais sa « grosse voix », Wörner débite sans sourciller, au fil de phrasés sans legato, les plus émouvants morceaux écrits par le Cantor. Quelques incertitudes d’intonation complètent un tableau éprouvant dans la rare Amore traditore BVVV 203, l’une des deux cantates profanes écrites sur un livret italien par Bach (si elle est bien de lui), où la basse allemande semble oublier à la fois sa technique et l’italianité du poème. Reste une remarquable contrepartie instrumentale, menée par Ryo Terakado avec Jan De Winne à la flûte et Marcel Ponseele au hautbois. |
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