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Naïve |
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Appréciation d'ensemble / Overall evaluation : | |
Analyste: Philippe Venturini UNE SORTIE D’ENFER RÉUSSIE C’est désormais par cette interprétation lyrique et colorée qu’il faudra découvrir « L’Euridice » de Caccini, un des tout premiers opéras à nous être parvenu. Trop longtemps connue des seuls historiens de la musique et mal servie par la discographie, cette Euridice avait dû attendre 2008 pour pouvoir se faire entendre. Nicolas Achten (Ricercar), proposait en effet une interprétation soignée et délicate d’un des tout premiers opéras à nous être parvenu. Cette nouvelle version « live » bénéficie incontestablement de l’apport de la scène et de la volonté manifeste de Rinaldo Alessandrini d’intensifier la musique. Réservée à la seule basse continue, la partie instrumentale ne peut prétendre à la même diversité de celle de L’Orfeo de Monteverdi de sept années postérieur. Aussi le Concerto Italiano n’hésite-t-il pas à additionner aux cinq théorbes, trois violes (ou lirone), deux clavecins, un orgue et une régale qui ne peut pas ne pas évoquer Monteverdi. Toujours utilisé dans un souci bienvenu de variété mais aussi d’efficacité dramatique, cet ensemble instrumental ne vient jamais couvrir ou encombrer les voix qui restent les principales actrices de cet opéra composé en « stile rappresentativo » comme le mentionne le frontispice de la partition. Familier de l’opéra, Rinaldo Alessandrini a su choisir une distribution qui, elle aussi, contribue à la diversité des timbres sans négliger l’impératif du style récitatif qui domine presque toute l’oeuvre n’étaient quelques choeurs, confiés à un groupe de solistes, et quelques rares mélodies. Furio Zanasi incarne le héros thrace avec panache et sensibilité. On retiendra l’Euridice sensuelle de Silvia Frigato qui sait également donner à la Tragédie toute son intensité. L’Euridice de Giulio Caccini a désormais sa référence discographique. | |
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