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Classica # 160 (03/2014)
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Harmonia Mundi
 HMC902167

Code-barres / Barcode : 3149020216729 (ID393)

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Appréciation d'ensemble / Overall evaluation :
Analyste: Jérémie Bigorie
 

Avril 1786 à Hambourg, dimanche des rameaux : Carl Philipp Emanuel Bach dirige un concert de bienfaisance dont la seconde partie, qui réunit trois de ses compositions, s’achève sur le « Heilig » à double choeur que le compositeur considère comme son « chant du cygne ». D’une durée de sept minutes à peine, cette oeuvre hambourgeoise culmine en une fugue monumentale dont l’équilibre n’est pas sans évoquer la perfection d’un temple grec. S’y dégage une tragique sérénité, où affleurent quelques convulsions que Hans-Christoph Rademann ménage avec une science infaillible de la direction chorale. Ne lui échappe pas non plus le dynamisme conquérant qui ouvre le Magnificat (proposé dans sa version remaniée avec un effectif instrumental élargi), sans que le motorisme ne fasse ombrage à la clarté des textures (le tranchant des trompettes et des timbales !). Et quelle éloquence dans le « Et misericordia eius », choeur émotionnel de l’ouvrage : le postlude, à l’orchestre seul, agit comme le prolongement subsumé du texte. Dans les airs solistes, le chef assemble les trépidations inventives de Carl Philipp Emanuel Bach au gré d’une fantaisie structurelle ondoyante. Les chanteurs, tous excellents, n’ont plus qu’à se laisser guider. La soprano Elizabeth Watts, notamment, confirme sa noble éloquence.

Une petite réserve au sujet du complément orchestral : on aurait préféré une autre des quatre Symphonies pour orchestre avec douze parties obligées WQ 183 que la célèbre première. . .

 

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