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Diapason # 622 (03/2014)
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CPO 777807



Code-barres / Barcode : 0761203780723

Appréciation d'ensemble:

Analyste: Gaëtan Naulleau

Des motets de Schütz, Tunder et Melani aux oratorios de Ries ou Romberg en passant par une série Telemann au long cours, les occasions n’ont pas manqué pour saluer le métier et l’ardeur d’Hermann Max au service d’oeuvres rares. Dans les motets de Bach, qu’il n’avait pas encore gravé avec son choeur trentenaire, l’enjeu est tout autre. Les comparaisons s’imposent. Disons que si vous boudez à la fois le tranchant « instrumental» de Suzuki (Bis) et l’expression hyper-variée et sophistiquée de Gardiner (remake SDG), la prise de son nimbée de Bernius (première manière, Sony) et le studio sec où Jacobs équilibrait une polyphonie intense (HM), pour s’en tenir à quatre versions majeures à nos yeux, vous trouverez peut-être ici votre compte.

La Rheinische Kantorei (vingt-quatre chanteurs, plus orgue et violoncelle) a l’accent vif, des basses et des ténors splendides (et plus solides que ces dames). On ne lui reprochera pas d’être avare en nuances dynamiques: c’est qu’elles restent très secondaires dans l’approche d’Hermann Max. Les dégradés, les progressions dramatisées par des crescendos ne sont pas dans sa manière — même dans la dernière partie du triptyque Singet den Herrn, où l’écriture s’y prête pourtant, comme au début de Fürchte dich nicht. Jesu meine Freude file droit, sans nostalgie ni révolte ni terreur. Cette éloquence homogène et franche ne souffre pas de baisse de tension mais prend le risque de tourner en rond, dans une intégrale où les motets se suivent et se ressemblent. Ce qui est un comble.
 

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