Texte paru dans: / Appeared in: |
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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Ivan A. Alexandre Et sous tant de richesses, à peine un frisson. Une étrange apathie recouvre à la fois le programme, d'une stricte banalité (bonus compris), la direction, absolument musicale mais sans un oeil au théâtre, et l'interprète, divine somnambule. Pourquoi placer le récital sous l'aile noire du destin, enchaîner sans répit la douleur de Cléopâtre, le désespoir d'Alcina, la prison de Théodora, les adieux de Rodelinda (en duo avec Karine Deshayes, superbe elle aussi), l'angoisse d’Agrippina et les larmes d'Almirena, pour exclure tout sentiment tragique ? L’artifice d'un sanglot suffit‑il à dire la souffrance ? La magicienne Alcina ne souffre pas. Ni la martyre Theodora, qui lui ressemble comme une soeur. Ni la reine d'Egypte. Le chef lui‑même croit si peu au pouvoir du sens qu'il orne « Lascia ch'io pianga », trésor de simplicité, dans un style capriccioso, qui enjambe et les mots et les notes ‑ et par suite l'émotion. Après quelques minutes, tombe le masque. Le visage qu'il révèle serait‑il celui de l'indifférence ? Visage adorable, et harmonieux, et unique on le répète. Quand s'éteint le lamento de Didon (Purcell, plage secrète qui ne l'est pas), le voyageur se retourne : tout était splendide, il ne s'est rien passé. Bizarre, bizarre. |
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