Outil de traduction (Très approximatif)
Translator tool (Very approximate)
Analyste:
Ivan A. Alexandre
Ecourté,
encore prudent quelques mois après la fondation des English Baroque Soloists, le
fabuleux Allegro enregistré par John Eliot Gardiner et son équipe voici
plus de trente‑cinq ans ne peut pas avoir tout dit. Il reste tant à voir dans ce
vaste poème adressé par Handel à son Angleterre d'adoption. Chaque nouvel album
nous met en joie: réentendre les vers bigarrés de Milton, admirer les plus beaux
paysages jamais peints en notes avant Beethoven, découvrir toujours l'inusable
chef‑d'oeuvre... Et notre troupe suisse allemande promet: violons pleins d'élan,
choeur accompli, vitesse sans précipitation, irrésistible numéro du rire («Haste
thee, nymph»), le voyage promet. Mais pourquoi une partition si réduite ?
(Comme chez Paul McCreesh, adieu « Come, pensive nun », « Far from all
resort », « Straight mine eye », « Sometimes let gorgeous Tragedy
» and so on, sans l'excuse cette fois de la version primitive) Pourquoi
seulement trois solistes, donc une seule soprano dans les « rôles » opposés de
l'Allegro (le Joyeux) et du Penseroso (le Mélancolique) ? Pourquoi des voix à ce
point dépourvues de cantabile (malheureuse Joanne Lunn, toute blême, dure et
nouée au‑dessus du mi!) ? Pourquoi ces artifices sonores (trois lieux
d'enregistrement, sur le vif, à Lucerne, Saint‑Gall et Zurich) ? Pourquoi cet
affreux violoncelle dans « But oh ! sad virgin » ? Pourquoi ce rejet
constant de la poésie ? Trop de lacunes. Et donc retour sans hésitation à
Gardiner 1980 (Erato), pure poésie justement.
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