Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Sophie Roughol Connu pour ses excellentes symphonies, Franz Xaver Richter l'est beaucoup moins pour sa musique vocale sacrée : messes, psaumes, motets, oratorios., près de quatre‑vingts compositions sont à explorer (outre les Leçons de ténèbres gravées par Stradivaria et la Messe de Noël exhumée par des musiciens de Wroclaw, chez Cypres). Le Morave fut chanteur avant d'être violoniste dans l'orchestre de Mannheim, puis maître de chapelle de la cathédrale de Strasbourg pendant vingt ans. Tout imprégné à Vienne de l'art vocal de Caldara et du contrepoint de Fux, il y associe les tournures instrumentales préclassiques pratiquées quotidiennement à Mannheim.
La Messe de requiem, écrite semble-t‑il pour ses propres funérailles, le montre solennel et serein à l'heure de gagner sa dernière demeure. Richter associe aux solistes et au choeur des cordes à cinq parties, des timbales et des trompettes ‑ dont la sonnerie initiale, qui suit l'impressionnante intonation par le choeur a cappella, était traditionnelle à Strasbourg. Mozart, dans son Requiem (deux ans plus tard), ou encore Haydn s'annoncent dans la scansion des trompettes et timbales du premier mouvement. Seize sections brèves à la rhétorique très condensée ‑ au point de sembler parfois tourner court ‑ alternent parties fuguées, récits syllabiques et arias, assumées par d'excellents solistes et un choeur ductile. Moins inspiré, un De profundis strasbourgeois de 1779 complète cette partie vocale. Reste la pièce maîtresse qui ouvre l'album: le premier mouvement de la Symphonie en soi mineur, une ample fugue de treize minutes sur sujet chromatique que Roman Valek dote de couleurs somptueuses dans une lecture transparente... Les deux mouvements suivants nous plongent dans un style galant plus conventionnel mais prouvant la versatilité de Richter.
|
|
|
|
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD |