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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: David
Loison Fondateur de la dynastie des Couperin et oncle de François dit le Grand, Louis n’a sans doute pas encore acquis le statut qu’il mérite dans la discographie. L’essentiel de l’oeuvre pour orgue, découverte tardivement, n’a fait l’objet que d’une intégrale d’ailleurs admirable par Davitt Moroney pour Tempéraments. Ce disque permet donc de revenir à un musicien tout pétri de polyphonie française dont le style évolue et adopte des accents italianisants. Grâce à une registration particulièrement juste, Laurent Beyrhust porte sur ces volutes baroques la clarté française héritée de la Renaissance. Il profite en outre de la palette lumineuse et des jeux admirablement timbrés de l’orgue de Julien Tribuot (1660) de l’église Saint-Martin de Seurre, en Côte-d’Or. Le Prélude 46 qui ouvre cet enregistrement se dresse comme un vaste portique d’un équilibre souverain. Le commentaire du Pange lingua est soutenu par un tempo lent et majestueux qui annonce le plein-jeu du Grand Siècle et se poursuit par une explicitation sobre du plain-chant. Ce souci de rendre constamment le texte intelligible ne fige cependant jamais la lecture dans une froide analyse. Les fantaisies, fugues et duos, sous le toucher souple et souvent voluptueux de Laurent Beyhurst, évoquent plutôt un concert de violes animé des passions de l’âme. La conversation est à la fois grave, tendre, pudique et attentive, délicatement rythmée par l’ornementation. Et lorsque s’élèvent les trois motets extraits du Cantica Sacra de Henry Dumont, s’installe alors un jeu de miroirs qui vient amplifier jusqu’à l’ivresse ce sentiment de douce confidence. | |
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