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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Davidd Fiala
C’est grâce à une retentissante
série de récitals (chez Stradivarius puis Glossa) consacrés à la figure
centrale de la musique du XVe siècle, Guillaume Du Fay, que le ténor
piémontais Giuseppe Maletto a imposé les couleurs chamarrées de son groupe
et sa liberté d'interprétation dans le monde des musiques anciennes. Le goût
de ces musiciens viscéralement attachés au mélange des voix (mixtes) et des
instruments (vièles, orgue, cordes pincées et cuivres) a trouvé dans le
contrepoint luxuriant du maître de Cambrai un terrain d'expression et
d'expérimentation idéal. Mais depuis ses débuts (et notamment deux albums
consacrés au compositeur piémontais Costanzo Festa de la chapelle papale),
le groupe n'en est pas moins attaché au contrepoint de la génération de
Josquin et des premières décennies du XVIe siècle. Il a même puisé son nom
dans le texte d'une pièce parmi les plus célèbres d'Heinrich Isaac, le
musicien gantois de Laurent de Médicis: Alla battaglia, sa virtuose
bataille composée en 1487 pour la cour florentine puis diffusée sous forme
de motet ,avec le texte O preclatissima, qui se clôt en apothéose sur
des « cantica symphoniae » de victoire. Face à l'image de hiératisme qui s'attache parfois au contrepoint de la génération de Josquin, l'étonnante liberté d'inspiration d'Isaac trouve dans les intuitions sans tabous de Cantica Symphonia, la plus éloquente des apologies.
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