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Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
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Analyste: Xavier Bisaro La dernière pierre du « monument » discographique à l'honneur de Sweelinck nous livre, après trois volumes foisonnants de musique vocale, sa production pour clavier – dans la foulée de Léon Berben l'an dernier (Aeolus, Diapason d'or, cf. no 636). On retrouve une partie des protagonistes invités dans l'intégrale collective et très soignée parue il y a quelques années chez N M Classics (cf no 605), ici rejoints par Vogel, Smits... Gustav Leonhardt arrive au terme des six CD et, par une belle image, les clôt sur la Pavana Lachrymae. Cette apparition posthume (deux extraits d'un concert de 1971) nous rappelle combien la figure tutélaire de Sweelinck a accompagné les organistes hollandais tout au long du XXe siècle.
Quelles que soient les nuances distinguant les interprètes et leurs instruments, aucun artifice ni crispation ne vient troubler ces longues plages de polyphonie imitative ou de variations. Une sorte de langage commun émane de leurs prestations, fondé sur quelques qualités essentielles (lisibilité de l'écriture, articulation vivante, virtuosité non démonstrative, finition impeccable) et magnifié par une splendide sélection d'orgues et de clavecins historiques. Rares sont les contre‑emplois, hormis peut‑être le tardif instrument de Kantens, dont la rondeur des timbres semble déjà d'une autre époque.
Si elle rappelle à bien des égards le coffret NM Classics, la nouvelle somme s'en écarte par une plus large place laissée au clavecin, et par l'interprétation vocale d'une partie des psaumes ou chansons ayant inspiré à Sweelinck ses savantes et géniales constructions sans paroles, Comment trancher entre les deux réalisations ? Difficile, et au final inutile. Car malgré les inestimables qualités qui les unissent, le geste plus personnel et l'éloquence vive osés par Berben l'an dernier gardent notre préférence: ils ne servent pas tant la perfection de l'écriture de Sweelinck que son ambitieuse invention.
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