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Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Jérémie
Bigorie Publiées à Paris en 1726 et dédiées au mécène bien connu de l’époque, le cardinal Pietro Ottoboni, les Sonate da Camera de Somis adoptent toutes une forme en trois mouvements lent-vif-vif, se démarquant ainsi de la traditionnelle découpe vivaldienne en quatre mouvements. Stylistiquement, Somis tente d’allier la virtuosité italienne aux arabesques raffinées à la française. Une double influence qui se répercutera sur la postérité de ce musicien plus célèbre en son temps comme enseignant que comme compositeur, malgré son abondante production (quelque cent cinquante concertos pour violon, majoritairement perdus): ses élèves comptent rien de moins que Pugnani ou Leclair. Une musique pas si facile à interpréter puisqu’il faut capturer cet entre-deux (Il Moderato diraient Haendel et Milton), ni tout à fait apollinien comme son maître Corelli, ni tout à fait dionysiaque comme Vivaldi. Autre péril, le règne sans partage du violon sur les éléments mélodiques, et une harmonie qui évite soigneusement les chemins de traverse pour les routes les plus balisées, agrémentées de cadences rompues assez « téléphonées ». L’Ensemble Guidantus, pourvu d’un continuo enrichi d’un violoncelle et d’une guitare baroque, offre une variété de timbres bienvenue, même si le clavecin gagnerait à varier davantage ses registrations. On retrouve par ailleurs le jeu stylé et l’articulation soignée de Marco Pedrona malgré de petites aigreurs dans le registre suraigu (Allegro de la Sonata n° 4). Bref, d’excellentes conditions d’écoute pour une approche documentaire de ces pages, mais plus de fantaisie (de folie ?), de panache, d’inventions dans les diminutions, auraient comblé le mélomane. | |
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