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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Jérémie
Bigorie On en sait peu sur la vie de Giovanni Zamboni: né à Rome dans la dernière partie du XVIIe siècle, il devient un virtuose des instruments à cordes pincées (théorbe, luth, guitare) tout en poursuivant une activité parallèle de bijoutier. Parmi ses oeuvres ayant survécu, on dénombre une collection de sonates pour luth, ainsi que deux livres de madrigaux polyphoniques, même si des doutes demeurent quant à leur paternité respective, pas moins de quarante années séparant le recueil de pièces solistes des madrigaux. Le continuo luxuriant, riche en instruments à cordes pincées, accréditerait pourtant l’idée qu’il s’agit bien du même Zamboni. Loin des délires mortifères d’un Gesualdo, le Romain fusionne, selon les dires de Girolamo Chiti, la savante « ancienne école du contrepoint avec les libertés expressives de l’école moderne », en accord avec les poèmes choisis signés Guarini et Marino. Le quatuor vocal s’est mis au diapason esthétique en inscrivant ces madrigaux tardifs dans l’aurore du classicisme naissant, avec une palette de couleurs volontairement économe. Il faut dire que l’ensemble instrumental offre à lui seul une variété de timbres rarement réunis: un archiluth, une guitare et harpe baroques, un clavecin (ce dernier nous paraitra parfois envahissant) ainsi qu’une basse de viole. En guise d’intermèdes, des transcriptions de madrigaux voisinent avec des sonates remarquablement interprétées par Marco Horvat à l’archiluth. La troublante similitude de l’Arpeggio (Sonate d’intavolatura di leuto) avec le célèbre Prélude en ut majeur du Clavier bien tempéré laisse songeur... | |
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