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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Jean‑Luc Macia
Ce disque particulièrement bien
rempli offre en appendice, interprétée par le claveciniste Gerald Hambitzer,
la Sonate K 29 dont Charles Avison s'est inspiré pour le deuxième
mouvement de son Concerto no 6 (de Presto, elle devenait
Con furia). Écouter les deux plages montre à la fois la perspicacité d’Avison
et les nécessaires libertés pour s'approprier cette page d’une grande
virtuosité, où les traits de Scarlatti lacèrent régulièrement le clavier de
haut en bas et de bas en haut, Un pupitre entier de violons serait
ici à la peine, et un soliste ne suffirait pas pour certaines idées : Avison
coule donc sa transcription dans la perspective orchestrale du
concerto grosso (groupe de solistes/tutti), très prisée en
Angleterre après le succès de l'Opus 6 handélien (1739‑1741). Publiés
en 1744, les Concertos in seven parts resteront populaires jusqu'à la
fin du siècle. Marriner, Goodman, Tafelmusik ne nous avaient donné qu'une
idée approximative de ce recueil : il a fallu attendre la lecture haute en
couleurs et acérée du Café Zimmermann (Alpha, Diapason d'or, cf no
500) pour comprendre qu'Avison n'avait pas « dilué » à l'orchestre les
inventions, les caprices, les figures d'insistance, les confidences de
Scarlatti.
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