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Diapason # 621 (02/2014)
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CLA1314



Code barres : 7619931131429

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Appréciation d'ensemble:

Analyste:  Paul de Louit

Nous avons aimé, jusqu’à présent, dans le projet de Kei Koito, le culot, le sens décoratif et la radicalité qui nous présentaient un Bach laïc et tout galonné d’or, un peu empesé sans doute mais à la séduction rutilante. Ce quatrième volume, malheureusement, franchit la frontière entre radicalité et systématisme. Systématisme d’un programme panaché qui ne justifie pas un Allein Gott en trio amputé de ses deux premiers versets, et dont la composition toujours recommencée ne laisse plus de place à l’étonnement. Systématisme d’un plenum omniprésent qui, si sublime soit celui de Groningue, finit par nous assourdir. Systématisme d’un détaché devenu si raide qu’il a rompu ses liens avec la danse et tué toute tendresse dans le Herr Jesu Christ dich zu uns wend ; Kei Koito, en guise de fuite devant le péché, fait se dandiner le pénitent au pas de l’oie dans Wo sollich fliehen hin. Systématisme d’une agrémentation figée qui a oublié la rhétorique de l’ornement. Fermant la porte à l’imagination, l’esprit de géométrie imprègne la Partita BWV767 d’un ennui mortel et rend inintelligible le début de la fugue du BWV549 : ratages inexcusables chez une artiste du niveau de madame Koito. Deux portiques réussis - une passacaille au tragique implacable et un BWV547 triomphant - ne suffisent pas à sauver un coeur de disque aussi varié qu’une rétrospective des rayures de Daniel Buren.

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