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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
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Analyste: Jean‑Luc Macia L’une (Sarah) est premier violon solo de l'Orchestre National, l'autre (Deborah) premier violon de l'Orchestre de chambre de Paris, toutes deux jeunes virtuoses (elles n'ont pas trente ans) d'une maturité étonnamment précoce. Les voici dialoguant dans le Double Concerto et se répartissant BVW 1041 et 1042. Dès la première plage (BVW 1043) on est saisi par leur volubilité impulsive, les relances spontanées, les renvois d'ascenseurs de l'une à l'autre et cette manière d'embellir les lignes sans jamais perdre le fil de l'écriture dense; le Largo manque un peu de flexibilité mais leur interprétation respire la vie, une ineffable poésie et le grand air. On revient sur terre avec l'orchestre, certes de bonne tenue.
On grimpe encore d'un cran avec le Mi majeur où Sarah Nemtanu nous éblouit par les lignes mouvantes, les ornements véloces, les friselis qu'elle installe au gré de ses interventions. C'est tellement voluptueux et aérien que chef et orchestre lâchent leurs semelles pour décoller avec la soliste; sauf dans le génial Adagio dont ils débitent la basse obstinée d'une manière un brin métronomique sans couper les ailes de la violoniste. Dans le La mineur, Deborah est moins inventive que sa soeur: son jeu, fluide et délié, reste plus près des notes et s'autorise peu d'envolées. Demeure la question du couplage dont Gaëtan Naulleau soulignait récemment la problématique (cf. no 630). Les Nemtanu s'offrent deux sucreries enjouées avec deux des Inventions pour clavecin transcrites pour violon et alto. Et surtout ont choisi (comme Renaud Capuçon) de la musique du XXe siècle, avec Schnittke. Association plutôt logique puisque dans ce Concerto grosso no 3 le compositeur russe rend hommage au (et pastiche le) concerto baroque : des violons tourneboulant, de la vigueur et du mystère (magnifique Pesante). Le chef et l'orchestre sont cette fois à leur affaire dans cet exubérant polystylisme qui entrechoque les époques, les tonalités et les intervalles. Un disque qui a finalement sa cohérence. |
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