Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: David
Lolson Après les intégrales Scheidemann, Tunder, Buxtehude et plus récemment Böhm, Bernard Foccroulle poursuit avec Matthias Weckmann son exploration de l'École du Nord. La musique de Weckmann recèle nombre d'inventions rythmiques, de trouvailles dans l’utilisation des anches et du pédalier. Surtout, Weckmann constitue un lien essentiel entre la fin de la Renaissance et les immédiats précurseurs de Bach. Son style épouse celui, grave, de Praetorius, mais s'engage résolument dans un lyrisme qui ne renie pas les audaces italiennes. Bernard Foccroulle souligne cette modernité. La registration laisse surgir le plain‑chant. Le toucher léger met en valeur le lyrisme de ces pages. Tout concourt à restituer les voix dans leur individualité et leur personnalité propre. Les grandes variations de choral, telles O Lux Beata Trinitas, passionnantes de bout en bout constituent des motets aux ressorts dramatiques saisissants. L’interprète sollicite trois instruments historiques parmi lesquels l'orgue monumental de Sainte‑Catherine de Hambourg et le petit instrument Schnitger de Hollerrn. Cette alternance est en parfaite adéquation avec la diversité de l'oeuvre de Weckmann qui va des pages pour clavier destinées à un cadre familial aux vastes cycles d'église.
Cette version lumineuse distance
sans conteste l'interprétation sans âme de Friedlhem Flamme pour CPO qui se
situe parfois à la limite du contresens. Elle rivalise avec le magnifique
enregistrement de Wolfgang Zerer (Naxos) qui, sur l'instrument de Weckmann
conservé à Saint-Jacques de Hambourg, réalise une version plus orientée vers
les racines nordiques. Foccroulle fait, quant à lui, entrer Weckmann dans
une modernité toute lyrique. | |
|
|
|
|
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD |