Texte paru dans: / Appeared in:
Glossa |
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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Guillaume
Bunel Depuis les trois disques successifs dédiés à Dufay qui avaient initié la collaboration entre l'ensemble italien Cantica Symphonia et le label Glossa (2004-2006), l'ensemble n'était pas revenu à l'oeuvre du compositeur, au disque du moins. Cet enregistrement des messes Se la face ay pale et L’Homme armé, toutes deux élaborées sur des cantus firmi profanes, marque donc un retour à un répertoire cher à l'ensemble, dont les trois disques cités avaient revivifié l'interprétation. Tout comme dans ces trois disques, les voix se mêlent ici à un ensemble d'instruments (vielles, harpe, organetto, trompettes à coulisse), qui vient doubler les voix, ou bien s'y substituer. Les choix d'instrumentation, souvent judicieux, mettent en lumière certains aspects structurels des deux messes: ainsi le cantus firmus de la Missa Se la face ay pale, toujours énoncé au ténor, est‑il systématiquement confié à la trompette à coulisse, mais non celui de la Missa L’Homme armé, qui passe d'une partie à l’autre de la polyphonie. Cependant la fusion des voix et des instruments, irréprochable dans les précédents disques, n'apparaît pas ici toujours pleinement atteinte. Dans la plupart des passages à quatre parties, la présence des instruments tend à fondre les timbres, à atténuer les attaques et engendre parfois des micro‑décalages rythmiques, des phrasés hésitants, qui ruinent les effets de superpositions rythmiques. Le choix d'enregistrer l'ensemble de loin à l'aide d'une unique paire de micros, afin de restituer l'acoustique d'une église, accentue encore cette tendance. À cette version de la Missa Se la face ay pale, on préférera donc celle, limpide, gravée par Diabolus in musica (Alpha, 2004).
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