Texte paru dans: / Appeared in:
Decca 478768 |
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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Jérémie
Bigorie Si Cecilia Bartoli apparaît comme le modèle vocal de bien des contre‑ténors actuels, son rôle précurseur dans la redécouverte du patrimoine musical semble avoir déteint surtout sur Max Emanuel Cencic, lequel signe en qualité de chanteur et de producteur une nouvelle réussite avec cette première discographique de Siroe de Hasse deux ans après l'Artaserse de Leonardo Vinci (Virgin, « Choc », cf. Classica no 147). De quoi s'agit‑il ? Fidèle à son habitude, Métastase met en scène des personnages tenaillés entre les impératifs du devoir et les aléas du coeur... cette fois‑ci à la cour de Perse (Telemann, à la même époque, y élit domicile pour son Miriways). C'est moins le souci historique qui est mis en avant que la volonté d'associer à chaque rôle un « défaut de comportement » conformément à l'Éthique d'Aristote, précise la notice. Difficile, avec cette intrigue à thèse, d'incarner des êtres de chair et de sang... mais la géniale musique de Hasse palie à toutes ces réserves !
« Géniale » bien que d'une virtuosité parfois très vache pour les chanteurs : prenez les airs de ténor, gangrenés par les vocalises plutôt qu’emportés par elles (superbe Juan Sancho en roi Cosroé muré dans ses illusions) ! Julia Lezhneva triomphe en Laodice ; c'est presque trop parfait si l'on cherche la fêlure du personnage qui viendra à résipiscence lors du dénouement. Les amateurs de graves poitrinés seront aux anges avec Fagioli. La voix de Cencic, elle, a gagné en intériorité, faisant vite oublier quelques petits signes de fatigue. Enfin, on retrouve George Petrou à son meilleur, fin stratège dans la gestion des temps forts, comme dans la plage 18 du CD 2 où il crée une ambiance oppressante digne de l'acte II de Fidelio. | |
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