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Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Jean‑Luc Macia Oratorios, passions, ouvertures, sonates, opéras maintenant : CPO flatte sans répit, à un rythme impressionnant, la plume profuse de Telemann. L’an dernier, son intégrale des concertos pour violon, par la bande d'Elizabeth Wallfisch, en était déjà à son cinquième volume, et celle des concertos pour vents, par Michael Schneider, au huitième. Voici à présent une première livraison de concertos « mêlés »; Schneider mène à nouveau le jeu et veille sur ces partitions où l'art des combinaisons instrumentales propre à Telemann révèle parfois des mixtures improbables. Prenez le concerto qui clôt l'album : écrit pour flûte à bec et viole de gambe solistes, il intègre aux cordes de l'orchestre un cornetto et trois trombones pour un effet saisissant, la pompe austère de l'accompagnement tranchant sur l'alacrité vivace des solistes! L’oeuvre, très ramassée, fut sans doute composée comme sinfonia introductive à une pièce de musique sacrée.
Le dialogue en mi majeur de la traversière, du hautbois d'amour et de la viole d'amour (TVW53IEl) montre la voie à l'orchestre de Graupner. Une autre page, avec trois groupes opposés (deux hautbois, deux flûtes à bec et autant de violons) renvoie vaguement au premier Brandebourgeois de Bach (TI/W44142). Mais l'extrême concision de ses quatre mouvements (sept minutes en tout) témoigne d'une recherche bien différente. Telemann peut aussi développer autrement, comme dans le concerto avec hautbois d'amour déjà cité: son invention mélodique, la richesse du tableau pastoral et son souffle n'ont rien à envier aux plus belles pages de la Tafelmusik. Une certaine facilité affecte, à l'inverse, l'assourdissant ré majeur du Concerto pour deux trompettes, deux hautbois et cordes. Mais qui reprocherait à une intégrale un répertoire inégal ?
Michael
Schneider tient logiquement les parties de traversière et de flûte à bec,
entouré de partenaires compétents, tel le hautboïste Martin Stadler. Tous
répondent sans faillir à sa direction enjouée et dynamique, et nous
promènent avec délices dans l'univers bariolé du parrain de Carl Philipp
Emanuel. |
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