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Diapason # 632 (02/2015)
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CPO 7777532



Code-barres / Barcode : 0761203775323

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Jean‑Luc Macia

Quatre cantates des années 1710/1720 et une de 1742, sur les mille que nous laisse Telemann. Les cinq se nourrissent au « lait maternel » des chorals de Luther mais en suivant des schémas différents. Il y a peu en commun entre Es spricht der Unweisen Mund wohl (Les bouches des fous Le prient, 1711), qui fait se succéder simples chorals et récitatifs dont le dernier débouche sur un petit arioso avant un choeur final plus virtuose, et la TWV 111390 de 1720 qui avec ses flûtes à bec pastorales et ses hautbois nostalgiques (le « Dictum » initial pour basse solo et flûtes se mue en une superbe fugue chorale du plus bel effet). L’écriture sophistiquée de la page la plus tardive, avec sa sinfonia d’entrée, ses deux duos vocaux et son briIIant« Amen », démontre la capacité de Telemann à installer une atmosphère de prière pour réclamer le pardon des pécheurs. La dernière cantate du programme, bâtie autour du célèbre choral Ein feste Burg ist unser Gott, se révèle plus anodine et d'une pompe systématique (n'allons même pas la comparer à la Cantate BVW80 de Bach sur le même choral).

 

L’interprétation est honnête avec une soprano aux aigus angéliques et un remarquable ténor. Gotthold Schwarz chante désormais moins bien qu'il ne dirige. Sa mise en valeur des chorals, jamais débités sur le même ton, l'animation du petit orchestre et sa direction souple des chanteurs rendent justice à des partitions qui méritaient de sortir de l'oubli.


 

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