Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Guillaume
Bunel On pourrait s'interroger sur la nécessité d'enregistrer une nouvelle fois les trois messes de William Byrd: il en existe en effet nombre de bons enregistrements, dont plusieurs rassemblant les trois messes sur un disque, comme ici. Parmi eux, on peut notamment citer celle du choeur de la cathédrale de Winchester Decca, 2002), ou celle, réalisée avec un effectif plus réduit, des Tallis Scholars (Gimell, 2003). Publiées anonymement au début des années 1590, ces messes constituent en effet aujourd'hui des monuments du répertoire vocal anglais de la Renaissance, et de surcroît de véritables « tubes» pour les choeurs anglais. Cependant il faut reconnaître à cette version de très grandes qualités: l'impressionnante transparence de la polyphonie, l'intensité des phrasés, toujours tenus malgré des tempos relativement lents. On est frappé surtout par la subtilité des phrasés des jeunes sopranistes : chaque ligne de leur partie semble véritablement sculptée, à la fois simple et juste, le tout vivant avec une sorte d'évidence.
La lecture des trois messes s'inscrit ici dans la plus pure tradition chorale anglaise, réalisée avec une grande sobriété, sans la moindre fioriture, dans un souci de clarté jusque dans les plus infimes détails. Comme chantant avec respect, s'effaçant devant la musique, pour la laisser se déployer d'elle‑même, l'habitant en outre d'une grande ferveur. Il en résulte une beauté très délicate, tout intérieure, très adéquate aux sonorités légèrement éthérées du choeur, enregistré dans l'acoustique vaste de Westminster.
| |
|
|
|
|
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD |