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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste:
Denis Morrier Ce « Sainct Nau » s'ouvre donc par le fameux Conditor aime syderum, hymne grégorienne qui a été déclinée jusqu'à la Révolution en une myriade de parodies en langue vulgaire, aux textes souvent savoureux. L’une d'entre elles figure ici, évoquant les mets du banquet de réveillon : énumération gourmande de « perdrix, chapons » et autres délices, à faire se damner dès l'aube de la Renaissance le prêtre des Trois messes basses d'Alphonse Daudet. Après ces deux monodies « fondatrices », le programme alterne pages liturgiques (Motets latins et fragments de messes polyphoniques), chansons spirituelles ou profanes, psaumes huguenots et fantaisies instrumentales, faisant référence à ce vaste répertoire de mélodies anciennes.
Les Janequin (rejoints par
l'excellent Yoann Moulin à l'orgue et par le trio de voix d'hommes Musica
Humana) s'ébattent avec aisance et liberté dans ce florilège aux colorations
changeantes, entre sévérité (erratique Obeata infantia de Pieton) et
jubilation (lumineux Noe psailite noe de Mouton), intériorité savante
(poignant Kyrie d’Arcadelt) et gouaille populaire (L’on sonne une
cloche de Sermizy). |
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