Texte paru dans: / Appeared in: Aparté |
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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Jérémie
Bigorie Intitulé « I Dilettanti », le nouveau récital de Xavier Sabata se veut moins l'illustration d'un quelconque amateurisme que le retour à un certain idéal propre à la Camerata Fiorentina, où la musique était l'humble servante des paroles. Si l'effectif réduit (un continuo limité à trois instruments) de la cantate de chambre favorise la compréhension du texte poétique (à la différence des polyphonies du madrigal), on peut compter sur l'ensemble Latinitas Nostra et Markellos Chryssicos pour ne pas se cantonner à un rôle de tapisserie : partie prenante dans le drame en miniature qu’est la Lucrezia de Benedetto Marcello, ils se laissent aller à quelques glissandos râpeux ou pressions d'archet (violoncelle) en bruit blanc... À l'inverse, le reste du programme frappe par sa juste mesure, le besoin d'en faire trop (péché mignon de l'album « Lamento » de Romina Basso / Naïve) s'étant mué en accompagnement accort, sensible... en adéquation parfaite avec la conception. de Xavier Sabata qui a trouvé l'équilibre entre acteur et chanteur. Au disque, la première impression est avant tout plastique: une voix belle ‑ de combien de contre‑ténors peut=on vraiment le dire ? ‑, au timbre chaleureux, à la souplesse féline, au legato magnifique. Exempte de tout maniérisme, La Gelosia de Benedetti met à jour le naturel de l'instant, tel qu’on le trouve chez les grands chanteurs lyriques. Voilà une « cantate de chambre » qui ne sent pas son boudoir !
Moment de grâce: le « Vinto son della miafede » de Ruggieri, mélodie superbe qui compense les oeuvres de Maccari et Bigaglia, d'un intérêt plus limité ; ce n'est pas le moindre mérite du chanteur catalan que de nous les faire découvrir dans les meilleures conditions. | |
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