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Analyste: Jérémie
Bigorie
TROIS JOYAUX MUSICAUX POUR UNE COURONNE
Deux ans après l'oratorio «
Belshazzar » qui inaugura leur label, les Arts Flo et son maître d'oeuvre
rendent l'un des plus beaux hommages possibles àl'auteur de ces
anthems, Haendel.
Ces trois partitions, fruits de l'amitié qui liait Haendel à la reine
Caroline, montre sa maestria dans la composition chorale. Recycleur
invétéré, le Saxon faisait usage d'emprunts sans barguigner dans sa
lamentation « The ways of Zion do mourn » ; WilliamChristie,
lui, y insuffle ce qui manquait à la version signée Gardiner (Erato),
jusque‑là de référence: une ferveur intense qui compense la solennité
empruntée trop souvent à l'oeuvre sous d'autres baguettes. Les Arts
Florissants n'ont pas leur pareil pour animer les tempos intermédiaires avec
un goût exquis (Andante larghetto de « When the ear heard her »
la ductilité des respirations donnant aux silences toute leur éloquence.
Quand arrivent les choeurs écrits dans l'ancien style anglais (« Their
bodies are buried in peace »), la manière de faire éclater les voyelles
comme le soin apporté au grain des instruments anime une matière en
perpétuelle fusion, ôte toute sécheresse aux épisodes contrapuntiques. Cette
antienne funèbre pour les funérailles de Caroline trouve ici les accents du
sublime, ainsi que doit l'être l'effusion des grands adieux. On retrouve la
même foule, cette fois en liesse dans le Te Deum et « The King
shall rejoice » : mais Christie évite l'allégresse païenne, car cette
communion dans la joie, pour profane qu'elle soit, sait que tout ce que nous
aimons doit mourir; le décoratif n'y a pas sa place, la préciosité non plus
(racé Tim Mead dans les stances pour alto du Te Deum). Et quelle
tenue dans la petite harmonie! Merci aux Arts Flo et William Christie:
Haendel shall rejoice !