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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste:
Sophie Roughol Épouse de George Il d’Angleterre, grande lettrée, Caroline d'Ansbach (1683-1737) était l'amie et la protectrice de Handel, qu'elle rencontra à Hanovre avant même de devenir princesse de Galles (ce qui advint avec l'accession au trône de son beau père, George 1er). Le Te Deum HWV 280, qui résonnait pour l'arrivée de Caroline en Angleterre, faisait parader trompettes et timbales comme il se doit mais donnait aussi le beau rôle à la haute‑contre et au ténor solo. Ici les timbres ingrats de Tim Mead et Sam Clayton, l'émission tendue des solistes quand ils font face au choeur et à un orchestre fourni, la trompette irréconciliable avec le reste de la troupe dans la plage 8 gâchent la fête. L’hymne de couronnement The King shall rejoice affiche l'exultation de circonstance, jusqu'à l'alléluia fugué final ‑ musique simple mais exigeante pour le choeur, qui ne doit pas se raidir ou se décolorer au long des acclamations fortissimo.
Le
Funeral Anthern qui pleurait en 1737 la reine morte prématurément
inspire davantage William Christie. On le comprend. Handel a mis tout son
art dans ce chef‑d’oeuvre encore peu fréquent au disque (hormis les gravures
d'Israël en Egypte, oratorio où l'anthem était réemployé en 1739). Le
compositeur glisse en filigrane les images d'une longue amitié : citations
de chorals luthériens ou du Narciso de Pistocchi (professeur de chant
de Caroline) créé à Ansbach. La progression puissante de la déploration
initiale est superbement rendue, comme le choeur en duo « She deliver’d
the poor that cried», ou le tendre andante « When the ear heard her
», avec un orchestre onctueux. N'empêche... Les Arts Florissants, est‑ce
vraiment cette relative mollesse, cette élégance de bon ton, ce halo
esthétique, cette déclamation plus agitée que sentie ? Superbe objet
éditorial, certes, mais qu'apporte la nouvelle de Douglas Kennedy livrée
avec le beau coffret noir. Elle nous est tombée des mains. |
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