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Diapason # 632 (02/2015)
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Brilliant Classics
94441BR




Code-barres / Barcode : 5028421944418

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Roger‑Claude Travers

Fascinant Alessandro Marcello ! Moins connu que Benedetto, son frère cadet de dix‑sept ans, ce noble vénitien ayant accédé aux plus hautes charges publiques de la République cultivait les muses au sein d'académies où dominait la nostalgie idéalisée de l’Arcadie antique antidote aux goûts redondants du baroque finissant symbolisés, à Venise, par Vivaldi. Il composa peu, sa musique orchestrale tient sur deux CD: trois concertos grossos manuscrits et le célèbre concerto pour hautbois, dont l'anche de Paolo Grazzi et Andrea Marcon à la tête de son Venice Baroque ont gravé en 1997 une version de référence chez Arts, et les six concertos édités à Augsburg en 1738 sous le titre La cetra, finement restitués en 1993 par le Collegium Musicum 90 de Standage (Chandos). La lecture honorable de Giorgio Sasso n'apporte rien de plus. La prise de son noyée n'est guère à son avantage. Les raffinements de Standage quant aux choix de l'instrumentation (dans l'émouvant Larghetto du Concerto no 6, par exemple) comme l'atmosphère mélancolique teintant ses mouvements lents gardent notre préférence.

 

Un mot enfin sur l'hypothèse iconoclaste de Giorgio Sasso attribuant à Bach la paternité d'une version primitive du concerto pour hautbois qu'il transcrivit pour clavecin (BVW 974). Suivons plus raisonnablement Eleanor Selfridge‑Field, marcellienne avisée, qui constate des similitudes rythmiques entre l’Andante spiccato initial et le Moderato du Concerto no 2 de La cetra de nature à authentifier la « signature » d'Alessandro.

 

 

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