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Analyste:
Roger‑Claude Travers
Fascinant Alessandro Marcello ! Moins connu
que Benedetto, son frère cadet de dix‑sept ans, ce noble vénitien ayant
accédé aux plus hautes charges publiques de la République cultivait les
muses au sein d'académies où dominait la nostalgie idéalisée de l’Arcadie
antique antidote aux goûts redondants du baroque finissant symbolisés, à
Venise, par Vivaldi. Il composa peu, sa musique orchestrale tient sur deux
CD: trois concertos grossos manuscrits et le célèbre concerto pour hautbois,
dont l'anche de Paolo Grazzi et Andrea Marcon à la tête de son Venice
Baroque ont gravé en 1997 une version de référence chez Arts, et les six
concertos édités à Augsburg en 1738 sous le titre La cetra, finement
restitués en 1993 par le Collegium Musicum 90 de Standage (Chandos). La
lecture honorable de Giorgio Sasso n'apporte rien de plus. La prise de son
noyée n'est guère à son avantage. Les raffinements de Standage quant aux
choix de l'instrumentation (dans l'émouvant Larghetto du Concerto
no 6, par exemple) comme l'atmosphère mélancolique teintant ses
mouvements lents gardent notre préférence.
Un mot enfin
sur l'hypothèse iconoclaste de Giorgio Sasso attribuant à Bach la paternité
d'une version primitive du concerto pour hautbois qu'il transcrivit pour
clavecin (BVW 974). Suivons plus raisonnablement Eleanor Selfridge‑Field,
marcellienne avisée, qui constate des similitudes rythmiques entre l’Andante
spiccato initial et le Moderato du Concerto no 2 de La
cetra de nature à authentifier la « signature » d'Alessandro.