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Diapason # 653 (01/2017)
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CPO77794621



Code-barres / Barcode : 0761203794621

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Analyste: Jean‑Luc Macia

Thème du duel: des cantates de fêtes. Affiche : le parrain versus le filleul. Résultat : un beau match. Telemann, l'aîné, le parrain, est gâté : deux brefs Veni sancte spiritus et deux cantates composés essentiellement après 1760, durant sa dernière décennie. Carl Philipp Emanuel le filleul, qui succédera à son parrain à Hambourg après sa mort, n'a droit qu'à une cantate, écrite en 1756. Là où Telemann nous dispense son habituelle succession de choeurs, de chorals, d'airs bien tournés, aux mélodies marquantes mais où peu de choses surprennent, la partition pascale d'Emanuel Bach bascule dans un autre style, presque un autre siècle.


Certes le premier choeur, avec ses trois trompettes, renvoie à Johann Sebastian ou à son propre Magnificat ; mais ensuite, entre trois brefs chorals, deux longs récitatifs accompagnato nantis d'ariosos, le premier pour basse, le second pour ténor et soprano, nous font changer d'atmosphère en quelques mesures, et un cumul d'affects contrastés installe une dramaturgie quasi romantique. Si l'aria pour basse parait plus convenue, celle pour soprano, d'une poésie délicate avec ses flûtes évocatrices de la nature et de la joie de la Résurrection, n'aurait pas déparé La Création de Haydn. Monika Winter (aisance dans les phrasés, fraîcheur des aigus) se fond idéalement dans les traversières du Kleine Konzert. La pompe des deux Veni sancte spiritu avec trompettes de Telemann n'est allégée que par une aria pour ténor dans le premier. Sa cantate de Pâques frise la routine (la faute à Max ?). Celle pour l’Ascension est d'une autre eau, plus alerte, plus inventive avec ses « rôles » symboliques pour les solistes: on y entend un superbe duo pour soprano et alto (personnalisant la Joie et la Foi), avec de multiples effets de retards, d'échos et des mélodies sublimes, caressantes. Alto, ténor et basse solistes se distinguent moins que Frau Winter sans pour autant démériter, les instrumentistes sont plutôt brillants, le choeur (seize membres) sonore à souhait.

Reste Hermann Max, dont la direction droite et sans souplesse suffit à nous faire apprécier ces oeuvres rares. Plus de verve et de variété expressive dans l'accompagnement des voix, et nous étions conquis.


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